L e musée se trouve dans une ancienne minoterie dans le nord de Marseille, il s’étend sur 1200 m2 et présente plus de 120 machines.
L’atelier de restauration permet aux établissements scolaires et associations de découvrir les métiers autour de la moto ancienne.
Ce musée présente une exposition permanente sur quatre niveaux, le dernier étant consacré à des expositions à thèmes. Le deuxième niveau présente les motos des origines aux années 30, le troisième les années 1930-1950, le quatrième les années 1950 (des sixties à nos jours)à nos jours. Au rez-de-chaussée quelques magnifiques attelages nous mettent immédiatement dans l’ambiance.
Dès l'entrée l'accueil est chaleureux, on sent immédiatement que l’on est entouré de passionnés et le contact se fait naturellement.
La production locale est également dignement représentée avec une exceptionnelle collection de Nougier de compétition.
 

 

Le temps des pionniers :des origines aux années 30
Le temps de la découverte pour d’innombrables constructeurs à travers le monde. Tout est à découvrir et les idées les plus folles tant sur le plan mécanique qu’esthétique voient le jour.
La reconstitution d’un garage ancien permet de revivre cette glorieuse époque.

 
 
 
 

 

Avant-guerre aux années rock : années 30-50
C’est l’époque de la maturité, les motos deviennent plus compactes, plus puissantes et plus fiables.
Je retrouve avec plaisir, sur ce plateau, une Peugeot 56 TL4, la même que dans mon garage, seule la couleur diffère.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
         
 
 


 

Des sixties à nos jours
C’est à cette époque que les motos japonaises se font connaître puis s’imposent. Elles possèdent des moteurs puissants et fiables pour des prix défiants toute concurrence. L’industrie européenne disparaît quasiment avant de renaître dans les années 90.

Discrète mais non moins remarquable une Honda dream50 (neuve) reproduction exacte des motos de course des années 60. Honda a produit cette réplique en 1997 pour rendre, 35 ans après, un hommage à cette moto symbolique qui fut le départ de la lignée des mythiques honda 125 5 cylindres et 250 6 cylindres

 
 
 
             
 
 
 


 

La collection Nougier

Nougier : La moto artisanale qui battait les usines.

Des années 30 aux années 70 les frères Jean et Henri Nougier se constitue un étonnant palmarès avec des motos de leur création.
Génie de la mécanique, ils réalisent leurs prototypes dans l’atelier familiale à St Andiol dans les Bouches du Rhône. Ils vont défier les plus grandes marques sur les circuits du monde entier.
Jean Nougier, artisan de génie qui, de 1937 à sa dernière moto championne de France en 1972, construisit de ses mains, sur des bases existantes ou à partir du métal brut, toutes les motos de course que ne faisaient malheureusement pas les usines françaises.
 


La tournevis : c'est la plus emblématique de ses réalisations.
Dessinée en 1939-40, la Tournevis fut une grande réussite. "Aux mains de mon frère Henri ou de Shaad, elle a gagné au moins quarante courses dont le GP d'Avignon en 1946" confie son constructeur Jean Nougier. "L'année suivante, elle finit la même course deuxième, derrière la fameuse Guzzi d'usine pilotée par Fergas Anderson".
La Tournevis doit son nom à son système d'entraînement des ACT par arbre vertical dont l'accouplement, par tournevis, est ici en haut.La culasse est surmonté d'imposants ressorts de soupapes en épingle. Ce type de ressort resta longtemps le plus courant sur les moteurs de course pour la seul raison qu'il était facilement remplaçable sans démontage au contraire des classiques ressorts hélicoïdaux. Et les aciers de l'époque cassaient bien souvent...
" Au début, je faisais tourner ce moteur longue course à 9 000 tr/mn et il atteignait 10 000 à la fin de sa carrière." Le vilebrequin tourne sur trois paliers et la boîte séparée est une Terrot modifiée. Quant à la suspension arrière, rare à l'époque, il s'agit aussi d'une fabrication maison qui se distingue par l'ancrage avancé du frein pour éviter les réactions dans la pédale. Grâce à l'Aluminium français qui avait réalisé un réservoir en duralumin de 1,2 kg, la Tournevis ne pesait que 113 kg.