La
collection Nougier
Nougier : La moto artisanale
qui battait les usines.
Des
années 30 aux années 70 les frères Jean et
Henri Nougier se constitue un étonnant palmarès avec
des motos de leur création.
Génie de la mécanique, ils réalisent leurs
prototypes dans l’atelier familiale à St Andiol dans
les Bouches du Rhône. Ils vont défier les plus grandes
marques sur les circuits du monde entier.
Jean Nougier, artisan de génie qui, de 1937 à sa dernière
moto championne de France en 1972, construisit de ses mains, sur
des bases existantes ou à partir du métal brut, toutes
les motos de course que ne faisaient malheureusement pas les usines
françaises. |
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La tournevis : c'est la plus
emblématique de ses réalisations.
Dessinée en 1939-40, la Tournevis fut une grande réussite.
"Aux mains de mon frère Henri ou de Shaad, elle a gagné
au moins quarante courses dont le GP d'Avignon en 1946" confie son
constructeur Jean Nougier. "L'année suivante, elle finit la
même course deuxième, derrière la fameuse Guzzi d'usine
pilotée par Fergas Anderson".
La Tournevis doit son nom à son système d'entraînement
des ACT par arbre vertical dont l'accouplement, par tournevis, est ici
en haut.La culasse est surmonté d'imposants ressorts de soupapes
en épingle. Ce type de ressort resta longtemps le plus courant
sur les moteurs de course pour la seul raison qu'il était facilement
remplaçable sans démontage au contraire des classiques ressorts
hélicoïdaux. Et les aciers de l'époque cassaient bien
souvent...
" Au début, je faisais tourner ce moteur longue course à
9 000 tr/mn et il atteignait 10 000 à la fin de sa carrière."
Le vilebrequin tourne sur trois paliers et la boîte séparée
est une Terrot modifiée. Quant à la suspension arrière,
rare à l'époque, il s'agit aussi d'une fabrication maison
qui se distingue par l'ancrage avancé du frein pour éviter
les réactions dans la pédale. Grâce à l'Aluminium
français qui avait réalisé un réservoir en
duralumin de 1,2 kg, la Tournevis ne pesait que 113 kg.
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