Les
occasions de voir de tels voitures sur la route ne se présentent pas tous
les jours, j'ai donc sauté dans ma voiture et chargé mon Minolta pour
traquer les fauves. Une Ford GT 40, une Ferrari Daytona ou une Porsche
910 Carrera sont déjà des objets rares dans les musées, les voir à plusieurs
exemplaires sur nos routes est donc exceptionnel. Une petite déception
toutefois la Matra, au départ de Paris, n'a pas dépassé le cap de la 1ere
spéciale, bien qu'elle en ait réalisé le meilleur temps. Cette année encore
je ne pourrais pas entendre miauler ce fameux V12. Après avoir apprécié
le spectacle de ces bolides sur fond de Sainte Victoire, visite au parc
de regroupement à St Maximin. Situé près du couvent royal de St Maximin
le parking permet de cotoyer librement pilotes et bolides. Quel plaisir
d'échanger quelques mots avec de grand champion comme Ragnotti ou avec
de simples passionnés ravis de parler de leur voiture ou de leur conditions
de route. On a du mal à imaginer une Lotus XI 1958 jouant au chasse-neige
dans la spéciale du Revard près d'Aix les Bains mais c'est pourtant bien
ce qui est arrivé à cet équipage belge (N°101). En dehors des vedettes
il y a aussi de nombreuses voitures plus discrètes mais également très
intéressants, CG proto à compresseur, René Bonnet jet 5 dans son jus.
Surprise de
découvrir en quittant le parc une mignone A106. Du coup je retourne
dans le parc pour l'admirer, curiosité bien naturel pour un propriétaire
de 4CV. J'observe le tableau de bord identique à celui de ma 4CV
et j'en profite pour discuter avec son pilote et quand il ouvre le capot
moteur, nouvelle surprise, le même moteur que sur ma 4 pattes. C'est
pourtant vrai qu'à l'époque, l'A106 avec ses 24 petits chevaux,
cotoyait des monstres largement 10 fois plus puissants.
A une prochaine fois sur
les routes du Tour Auto avec, qui sait, un proto Matra.
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